Accusés de corruption dans le dossier de la Banque Nationale de Crédit (BNC), trois conseillers présidentiels font face à un ultimatum du département d’État américain. Selon Pierre Espérance du RNDDH, leur refus de démissionner pourrait entraîner des sanctions contre tout le Conseil présidentiel de transition (CPT).
La pression diplomatique s’intensifie autour du Conseil présidentiel de transition (CPT) en Haïti. Sur les ondes de Magik 9, ce jeudi 28 novembre 2024, Pierre Espérance, directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains (RNDDH), a révélé que les États-Unis exigent la démission de trois conseillers présidentiels inculpés dans un scandale de corruption à la Banque Nationale de Crédit (BNC). La date limite est fixée au vendredi 29 novembre. En cas de refus, des sanctions pourraient être imposées, touchant non seulement les accusés mais aussi l’ensemble des membres du CPT.
Ce climat tendu a déjà conduit à l’annulation d’un Conseil des ministres prévu le mercredi 27 novembre, les autres membres du CPT et le Premier ministre ayant refusé de siéger aux côtés des conseillers incriminés. Pierre Espérance a également dénoncé des manœuvres visant à entraver les enquêtes, notamment une tentative de révocation de Hans L. Joseph, directeur de l’Unité de lutte contre la corruption (ULCC). Cette crise met en lumière les défis d’une gouvernance fragilisée par les scandales et les ingérences étrangères.
Alors que l’échéance approche, l’ultimatum américain place le CPT dans une impasse. Entre pressions internationales et divisions internes, le dossier BNC pourrait marquer un tournant dans la lutte contre la corruption en Haïti et l’avenir politique du pays.