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En République dominicaine, un réseau criminel impliquant des officiers supérieurs de la Police Nationale a été démantelé par le Ministère Public. Le détournement de centaines de milliers de munitions met en lumière un trafic transfrontalier qui pourrait aggraver la crise sécuritaire en Haïti.

Le démantèlement d’un réseau de détournement d’armes et de munitions secoue les institutions dominicaines. Au cœur de cette affaire, le colonel Narciso Antonio Féliz Romero, responsable des stocks d’armement, est désigné comme le principal instigateur. À ses côtés, le capitaine Nelson Valdez, gestionnaire du dépôt d’armes, est également mis en cause. Selon le Ministère Public, ce réseau a orchestré le vol de plus de 900 000 munitions, une quantité alarmante qui aurait été écoulée à travers des circuits illégaux.

Les enquêteurs ont saisi des armes, des enregistrements financiers, et recueilli des témoignages clés confirmant l’existence d’une opération bien rodée. Ce scandale révèle des failles profondes dans la gestion des arsenaux de la police dominicaine, et alimente des soupçons sur le rôle de ces munitions dans la montée de la violence en Haïti. Des sources proches de l’enquête indiquent que les cargaisons volées auraient franchi la frontière dominicano-haïtienne pour alimenter des groupes armés, exacerbant l’insécurité déjà endémique dans le pays voisin.

Alors que les autorités dominicaines poursuivent leurs investigations, ce dossier soulève de nouvelles préoccupations sur la porosité des frontières et la responsabilité partagée face à une crise sécuritaire régionale. Ce trafic illustre la nécessité urgente d’une collaboration renforcée entre les deux nations pour contenir les flux illégaux d’armes et rétablir la stabilité dans la région.

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