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En Haïti, la situation sanitaire est de plus en plus critique à cause de l’escalade de la violence des gangs armés qui paralyse les hôpitaux et empêche les soignants d’intervenir à temps. Ces deux derniers jours, quatre femmes enceintes ont perdu la vie, leurs interventions chirurgicales, y compris les césariennes, annulées à cause de l’impossibilité des médecins et anesthésistes de se rendre sur place. Un drame qui illustre la gravité de la crise sanitaire actuelle dans le pays.

Dr Ronald Laroche, médecin et directeur du réseau hospitalier DASH, a exprimé son indignation lors d’une interview le 21 novembre sur Magik9. Il a relaté comment des femmes enceintes se sont retrouvées dans l’incapacité de recevoir des soins urgents, le personnel médical étant bloqué dans leurs quartiers en raison des barrages et attaques des gangs. Le pays, déjà fragile en termes de santé publique, voit ses infrastructures hospitalières être détruites ou hors d’usage à cause de l’insécurité.

Selon le Dr Laroche, Haïti ne dispose plus d’une maternité publique fonctionnelle. La maternité de Chancerelles, autrefois la seule institution de ce type, est fermée depuis des mois. Il n’existe aujourd’hui aucun établissement hospitalier capable d’accueillir les femmes enceintes, de Delmas au centre-ville, et les rares structures restantes sont désormais paralysées. Cette situation, exacerbée par les récentes attaques à Pétion-Ville, empire de jour en jour, provoquant un désespoir général parmi la population.

Le pays se trouve dans une situation sanitaire catastrophique, où l’accès aux soins de base est devenu un luxe réservé à ceux qui peuvent encore fuir la violence. Le Dr Laroche appelle à une intervention urgente pour rétablir l’ordre et rouvrir les établissements médicaux afin de sauver les vies des Haïtiens, qui se trouvent dans une agonie sanitaire inacceptable.

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