Dans un climat de tension marqué par l’insécurité croissante à Port-au-Prince, Alix Didier Fils-Aimé a officiellement pris ses fonctions de Premier ministre d’Haïti, succédant à Garry Conille. La cérémonie d’installation, tenue le 11 novembre à la Villa d’Accueil, a réuni d’importantes figures politiques, diplomatiques et civiles malgré les inquiétudes sécuritaires de la journée. Le nouveau chef de gouvernement a prononcé un discours où il a abordé les défis qui l’attendent, promettant des actions concrètes pour affronter la crise nationale.
Dans un discours empreint de prudence, Fils-Aimé a détaillé ses priorités dans un contexte politique instable et une crise sociale sans précédent. Reconnaissant les tensions et les défis immédiats, il a exprimé sa volonté d’agir pour rétablir la sécurité publique, un sujet central alors que la violence des gangs perturbe gravement le quotidien des citoyens. Parmi ses engagements, le nouveau Premier ministre a évoqué la nécessité de réformes structurelles pour renforcer les institutions du pays, y compris une réforme constitutionnelle jugée essentielle pour un retour à la stabilité et une organisation crédible des élections à venir.
Fils-Aimé a également mis l’accent sur les difficultés économiques et la flambée des prix qui affectent la population. Conscient de l’urgence de la situation humanitaire provoquée par les violences, il a promis de faire de la lutte contre la pauvreté et de l’amélioration des conditions de vie une priorité. L’objectif, a-t-il affirmé, est d’atténuer les souffrances des plus vulnérables, tandis qu’il s’efforce de mettre en place un cadre de dialogue avec les acteurs locaux et internationaux.
Face aux nombreux défis, Fils-Aimé est attendu au tournant, et les Haïtiens scrutent déjà ses premiers pas. Alors qu’il prend les rênes dans une période aussi complexe, il doit démontrer qu’il est capable de redresser le pays.