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Éducation à l’Arcahaie : Une institution abandonnée et des élèves sacrifiés par le MENFP

L’Arcahaie, autrefois perçue comme un pôle stratégique dans l’histoire d’Haïti, est aujourd’hui un triste reflet de l’échec du système éducatif national. Entre écoles dépourvues de professeurs, absence de direction et négligence totale des autorités éducatives, l’avenir des jeunes de cette région semble voué à l’abandon.

Dans les écoles nationales de l’Arcahaie, le constat est accablant : des salles de classe sans enseignants, des établissements sans directeurs, et aucune supervision scolaire effective pour le secondaire. Face à cette réalité, les élèves sont réduits à un système d’auto-gestion ou, pire encore, à rester à la maison. Le Ministère de l’Éducation Nationale et de la Formation Professionnelle (MENFP), pourtant garant de l’instruction publique, reste désespérément silencieux. Cette situation trahit une démission flagrante de l’État, qui préfère investir dans des initiatives médiatiques que dans la réforme profonde d’un système déjà à l’agonie.

Dans ce vide institutionnel, la prétention des autorités éducatives d’organiser des examens nationaux annuels, comme si tout fonctionnait normalement, apparaît comme un acte de démagogie. Ces exercices de copies, sans préparation ni suivi adéquat, sont un leurre dangereux qui masque la dégradation des standards éducatifs. Pour les familles de l’Arcahaie, le désespoir grandit face à l’absence de solutions concrètes pour garantir l’accès à une éducation de qualité.

L’Arcahaie illustre également un problème plus large : le mépris systématique des zones en dehors des grands centres urbains. Les acteurs politiques et éducatifs semblent ne se préoccuper que des régions où la pression sociale ou médiatique est forte, laissant des zones comme l’Arcahaie dans un isolement chronique. En l’absence de figures influentes pour défendre leurs intérêts, les habitants de cette région sont les otages d’un État centralisé et d’une élite politique dépourvue de vision.

Face à cet abandon, il est impératif de reconsidérer la place de l’éducation dans l’agenda national. L’éducation à l’Arcahaie, comme dans tant d’autres zones rurales, ne peut plus être reléguée au second plan. Le redressement de la barque passe par un engagement sincère des autorités à mettre fin à la démagogie et à investir dans des infrastructures, des enseignants qualifiés et une supervision scolaire efficace.

L’avenir du pays repose sur sa jeunesse, mais à l’Arcahaie, cette jeunesse est sacrifiée sur l’autel de l’indifférence et de l’incompétence. Si rien n’est fait, les générations futures ne pourront que constater l’échec de leurs prédécesseurs à construire un système éducatif digne de ce nom.

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